27 mars 2019, réunion organisée par des habitants de La Chapelle-sur-Chézy, dans la rue devant la mairie avant la réunion du conseil municipal devant définir la position de la commune vis à vis de l’utilisation de chemins (communaux ?) pour l’implantation éventuelle d’éoliennes.

chapelle chezy

Bien qu’existant depuis fin 2015 le projet n’est pas encore bien défini. Rares sont les pages internet qui en parlent ; on notera les pages du promoteur NORDEX
https://www.lachapellesurchezy.projet-eolien.com/ à ce jour (28 mars 2019) toujours particulièrement vides.

Le projet ?
    5 (peut-être 4) éoliennes de 3 MW (?) placées sur une portion de la commune. Pour l’instant sans précision sur la position exacte des éoliennes.
    On peut pourtant estimer que des éoliennes seront assez proches des habitations.
    Le projet de NORDEX risque de ressembler techniquement au projet de Rocourt/Armentières : 170 m en haut de pale, nacelle à 95 m.

Avec ces renseignements on peut déjà tenter de placer sur la carte un projet d’éolienne de façon à se rendre compte de l’impact visuel de cet élément a priori mobile. Base à 200 m d’altitude, nacelle à 295 m, haut de pale à 370 m. Il n’est pas besoin d’un paysagiste pour se rendre compte que la Brie Champenoise et la Brie Pouilleuse verront clignoter les éoliennes de nuit, sur des distances considérables… 10, 20 km. Mais aussi les pans viticoles de la vallée de la Marne : Charly-sur-Marne, Saulchery, Romeny… Azy, Bonneil…, Chézy-sur-Marne (en partie), le Monument américain de la Cote 204, Château-Thierry et ses remparts…

 couches de cartes SIG libres de droit ©data.gouv.fr, couche de carte des éoliennes construites ou instruites (étoiles de couleurs diverses) ©http://carto.geo-ide.application.developpement-durable.gouv.fr/943/eolien.map© Bien sûr depuis la Chapelle on aperçoit les éclats lumineux des éoliennes de l'Ômois-Orxois.

Sur le trottoir deux représentants de NORDEX – au moins l’un d’entre eux a dialogué avec les habitants. NORDEX se propose de doubler les enquêtes publiques internet (méthode qui n'a pas son aval) par une consultation écrite de la population… interrogée sur le bénéfice CO2 NORDEX est bien consciente qu’il n’est guère possible d’améliorer le contenu carbone de l’électricité française… mais il faut, dit-elle, raisonner en terme d’Europe. Le gisement venteux français est le second d’Europe (après le Royaume Uni… qui ne serait plus en Europe (?)). Ces éoliennes seront là pour améliorer le contenu CO2 de nos voisins d’Europe centrale… NORDEX semble très peu opposée à ce que le mix nucléaire + éolienne + photovoltaïque soit de plus en plus à l’ordre du jour dans de nombreux pays. “Mais le prix du MWh éolien (65 €/MWh à l’appel d’offre 2019) sera bien moins cher que celui du nucléaire type EPR (110 €/MWh) [dixit NORDEX]”, pourrait-on traduire de son discours.

Cette comparaison financière, classique dans le milieu éolien (ministres de l'écologie, ADEME, SER…), est bien connue… et revient pourtant à mélanger torchons et serviettes (pilotable et intermittent fatal)… sans compter le prix des réseaux et de la gestion des réseaux pour cette électricité diffuse.

Par ailleurs, bien sûr, toutes les précautions seront prises pour respecter le cadre légal, et même, les préconisations de la Charte Éolienne 2018 de l’UNESCO (Coteaux, Caves et Maisons de Champagne).

Pour terminer, une lecture de la page internet d’APPEISA sur le projet Rocourt/Armentières est toujours d’actualité, page qui, apparement, n’a guère satsisfait NORDEX.